[Récit] La séparation

6h du matin, astroport de Galdnha, planète Nauton.

La chaleur est pesante, presque suffocante, et pourtant la journée ne fait que commencer. Levée depuis quelques minutes à peine, Lihan est déjà moite de transpiration, elle rêve de prendre une douche mais cette cantina pourrie ne dispose que de sanitaires communs.
Soudain, elle s’arrête de bouger. Le souffle court, elle entend les pas de personnes cherchant à se rapprocher discrètement de sa chambre. D’un bond, elle saute au-dessus du lit et attrape sa ceinture à laquelle pendent ses blasters. A peine ceux-ci dégainés, la porte magnétique s’ouvre et un groupe de nautolans puants cherche à entrer. Lihan ne se pose pas de question, une grenade flash calme rapidement l’excitation du groupe. Elle se cache alors derrière le lit et d’une rafale bien sentie éliminé le premier nautolan entré. Puis, elle jette une grenade thermale au milieu de la mêlée. L’explosion résonne à travers le bâtiment, et les morceaux de chair et le sang vole dans le couloir et la chambre. Elle vise consciencieusement et tire dans la tête de l’un des survivants, le tuant sur le coup, puis elle approche calmement du dernier nautolan qui se relève en jurant et en la maudissant.
« Sale truie je vais te crever !!! », hurle-t-il en se précipitant vers elle.
Elle stoppe la charge d’un coup de pied bien placé, puis se penche à son oreille.
« Meurs ordure !!! », lui chuchote-t-elle.
Puis son bras se lève et elle abat avec violence la crosse de son blaster sur la nuque du nautolan. Les os craquent de manière écœurante et il s’écroule, la nuque brisée.
Le tenancier s’approche en courant et en hurlant.
« Mais vous êtes malade ? Comment je vais expliquer ça aux autorités moi ? », crie-t-il la voix haut perché.
« Tu ne t’es jamais dit qu’abriter des esclavagistes allaient t’attirer des ennuis pauvre tâche ? », demande Lihan en rangeant ses armes ?
Le tenancier s’arrête net, tremblant. La peur le gagne, quelqu’un a découvert son secret. Il est fini.
« Oui andouille, je sais qui ils sont, je connais tout de ton petit arrangement foireux. Alors maintenant, tu vas me dire tout ce que tu sais sur ces gens sinon, je te livre aux autorités et tu pourriras au fond d’une cellule jusqu’à la fin de tes jours. Et n’essaye pas de me baratiner sinon je fais courir le bruit que tu es un pédophile, et tu sais quel accueil on leur réserve dans les prisons n’est-ce pas ? », dit-elle en le collant d’une main fermement appuyée sur sa gorge contre le mur.
Lâche comme pas deux, il crache le morceau.

Une heure après, Lihan, lavée et habillée se dirige vers son vaisseau. Alors qu’elle approche, la rampe s’ouvre, dévoilant à son sommet un homme en robe de bure qui semble l’attendre avec impatience.
« Tu as été bien longue. Et je m’inquiétais. Je m’apprêtais à te rejoindre quand je t’ai vue arriver sur les caméras de sécurité. Tu ne devrais pas laisser T9 pirater ainsi les systèmes du spatioport. Il va nous attirer des ennuis. », dit-il en la prenant dans ses bras.
« Tu t’inquiètes trop Soyal. Je sais me débrouiller, et T9 a bien le droit de s’amuser un peu. », lui répond-elle en l’embrassant amoureusement.
« Tu as trouvé ce que tu cherchais ? », demande-t-il sitôt le baiser terminé.
« J’ai tout, y compris les coordonnées de la zone d’atterrissage et l’heure du prochain transport, ainsi que son identification bien sûr. Je savais bien que ces longues heures passée à apprendre l’art du piratage me serviraient. », répond-elle en montant dans le vaisseau.
« Tu es bien sûre de vouloir faire ça Lihan ? Jusqu’ici nous nous sommes cantonnés à de petites frappes chirurgicales, mais là nous nous apprêtons à couper un bras à l’organisation esclavagiste. Je crains les conséquences. », demande Soyal en s’asseyant à côté d’elle dans le poste de pilotage.
Son inquiétude transparait dans sa voix. Elle lève la tête et le regarde, elle voit ses yeux inquiets, elle sent l’appréhension qui l’habite.
« Je ne peux pas laisser ce réseau perdurer Soyal. Nous ne le pouvons pas. Nous avons une occasion unique de mettre fin à tout ceci, il faut la saisir. Ces esclavagistes doivent être arrêtés. Hier encore j’ai sauvé une fillette de 13 ans dans les douches. Ils l’avaient pourchassés pendant plusieurs heures à travers la ville et finalement coincée dans la cantina. Ils s’apprêtaient à la violer. Je ne peux pas rester assise à regarder ça sans rien faire. », répond-elle en serrant ses mains dans les siennes.
« Je le sais bien, mais j’ai un mauvais pressentiment. La force est très troublée sur cette planète. J’ai … j’ai l’impression qu’elle m’a parlée hier. Elle m’a mise en garde contre les conséquences de nos actes. », lui dit-il, hésitant sur ses mots.
« Ce n’était pas la force Soyal, c’était moi. », intervient une troisième personne.
« Que … », sursaute Lihan en saisissant ses blasters. Puis elle baisse les armes.
« Vous pourriez frapper avant d’entrer. Ca nous éviterait des frayeurs pareilles. », dit Lihan, un peu énervée de s’être ainsi laissée surprendre.
« Je vous ai fait signe tout à l’heure, mais je pense que vous étiez trop occupé à vous embrasser pour m’apercevoir. », répond la femme en riant.
« Maître, mais que nous vaut cette visite ? », reprend Soyal après son étonnement.
« Je t’ai déjà dit de ne plus m’appeler ainsi Soyal. J’ai cessé d’être ton maître il y a déjà 2 ans, quand tu as été nommé chevalier par le Conseil. Toujours est-il que j’ai eu vent de vos actions, et que je suis venu vous aider, ainsi que vous mettre en garde. Vous avez énervé pas mal de monde et on parler de plus en plus d’une prime qui serait mise sur ta tête Lihan. », répond la femme.
« Bah, ils peuvent parler. Nous nous agissons. », répond celle-ci tout en faisant décoller son cargo.

Après quelques minutes de vol, Lihan vient se placer discrètement derrière un transporteur qui cherche à se faire discret, et d’un coup de canon à ion, elle désactive tous ses systèmes. Privé d’alimentation celui-ci va s’écraser dans la jungle, creusant un large tunnel dans le sol de la planète. Puis, elle se cale sur la route qu’empruntait le transporteur et contacte à sa place les esclavagistes, se faisant passé pour le transport qu’elle vient d’abattre. Autorisée à s’approcher, elle fonce vers la plateforme et ses tourelles lasers entre en action. Verrouillées sur la tour de communication, elle neutralise toutes les communications en 1 quart de seconde. Dans le même temps, T9 large un détonateur thermal ainsi qu’une grosse dose d’explosifs sur le rideau de défenses anti aériennes de la base des esclavagistes, ravageant les tourelles et autres canons.
Lihan se pose ensuite le plus vite qu’elle peut, elle laisse T9 finir la manœuvre, et accompagnée de ces 2 compagnons, elle fonce vers la rampe qui commence à descendre. Les défenseurs commencent à tirer, mais soudain 2 jedis jaillissent de l’appareil en 1 bond immense, et s’abattent au milieu du groupe d’esclavagistes. Leurs sabres lasers sortis, ils nettoient par le vide la racaille qui peuple ces lieux. Pendant ce temps-là, Lihan a couru vers les entrepôts. Sur le chemin, elle s’est débarrassée de 2 esclavagistes qui ont eu la mauvaise idée de s’interposer. Elle colle son pass magnétique sur la serrure, celle-ci s’ouvre rapidement. D’un roulé-boulé, LIhan entre dans la pièce. Elle jette une grenade flash dans le tas puis se fait un devoir d’éliminer les gardes.
Il aura fallu moins d’une minute à nos compères pour en finir avec leurs adversaires. Lihan ouvre alors les différentes cages d’esclaves, libérant ainsi une cinquantaine de personnes. Elle fait grimper tout le monde à bord de son cargo, puis s’envole, laissant derrière elle une base en ruine, des cadavres d’esclavagistes et des cages vides.

Quelques jours plus tard, sur Coruscant, Soyal et Lihan sont paisiblement installés dans une chambre. Une fois encore, ils se sont livrés à l’amour le plus fou et submergés par le plaisir et la félicité, ils se sont endormis.
Soudain, la porte vole en éclat et une silhouette en armure, blaster dégainé entre en volant dans la pièce. Le sabre de Soyal s’envole presque aussitôt, en direction de la personne qui vient d’entrer, mais celle-ci parvient à éviter l’arme du jedi. Toutefois, elle ne peut éviter dans le même temps la rafale de blasters que lui réserve Lihan. Touché, le jetpack explose, transformant en torche vivante l’intrus. Soyal s’approche alors et d’une frappe directe abrège les souffrances de l’ennemi.
« Bon sang, mais c’était quoi ça ? », demande Lihan en tremblant.
Soayl se dirige vers elle et le prend dans ses bras, elle tremble, de peur ou d’indignation il ne saurait le dire, mais lui sent la tension gagner son corps.
Son maître arrive en courant, venant s’enquérir de ce qui vient de se passer. Après quelques minutes d’explications, elle quitte les amants, les laissant récupérer de leurs émotions.

Le lendemain à la première heure, elle revient les voir.
« Soyal, le Conseil te demande de te présenter séance tenante. Ils ont une nouvelle très grave à t’annoncer. », dit-elle.
Soyal, après avoir embrassé Lihan, se précipite vers le temple en essayant de contrôler ses émotions. Mais il a peur.
Quelques minutes plus tard, il est devant le conseil.
« Soyal, chevalier de la république. Nous t’avons demandé de venir à nous parce que nous avons une grave nouvelle à t’annoncer. Tu le sais, nous désapprouvons les relations que tu entretiens avec ta mère, et cette contrebandière, mais en ce jour, cela ne compte plus. Nous sommes désolé Soyal, mais nous avons reçu un message qui annonce la mort de ta mère. », dit l’un des maîtres en se dirigeant vers Soyal.
« Nous avons à quel point tu lui étais attaché et somme désolé de cette triste nouvelle. », dit un autre maître.
Soyal tremble, et incapable de se contrôler, il s’écroule sur le sol, le corps entier parcouru de sanglots.

Pendant ce temps, Lihan est en grande discussion avec son ancien maître.
« Lihan, je te connais depuis un moment maintenant et t’apprécie énormément. Ce que je vais te demander n’est pas facile, je vais te demander de bien réfléchir avant de répondre. », commence-t-elle, l’air grave, des rides d’inquiétudes marquant son front.
« Je ne … je ne comprends pas. », répond Lihan, perdue.
« Il y a quelques jours, je suis venue vous aider sur Nauton. Mais je vous ai également mis en garde sur les conséquences possibles de vos actes. Vous êtes allé trop loin. Le chef du réseau esclavagiste a juré votre perte. Le chasseau de primes est le premier à vous avoir atteint, et j’en ai arrêté un autre dans la nuit. Il a parlé, vous êtes visé tous les deux. », continue-t-elle.
« Bon sang … », essaye de répondre Lihan
« Ce n’est pas tout. J’ai découvert que la prime versée pour Soyal émane d’un ancien jedi, basculé depuis dans le côté obscur. », l’interromp-t-elle.
« Mais … comment … », bredouille Lihan.
« Je ne sais pas. Mais il est en grand danger. », continue l’ancien maître de Soyal.
« Que peut-on faire pour le sauver ? », demande Lihan d’une voix tremblante après avoir réalisé la portée de cette nouvelle.
« Tu dois partir Lihan. J’ai tout prévu, tu seras accompagnée d’un maître jedi que je connais et qui se porte volontaire. Il sera avec son apprenti qui ressemble trait pour trait à Soyal. Tu dois t’éloigner de lui pour qu’il puisse retomber dans l’anonymat et redevenir le jedi qu’il a juré d’être. », dit-elle d’une voix autoritaire.
« Non, je ne puis … », essaye de répondre Lihan en pleurant.
« C’est pour lui Lihan. Votre amour a bien failli le détruire, chaque jour il s’inquiète un peu plus pour toi. La peur monte en lui. Chaque jour un peu plus. Il est déjà paniqué à l’idée de perdre sa mère, son incapacité à se maitriser va le détruire. Tu dois t’éloigner, pour qu’il puisse reprendre le contrôle de lui-même. Je t’en prie Lihan, par amour pour lui, pars. », demande-t-elle en prenant les mains de Lihan dans les siennes.
Lihan pleure toutes les larmes de son corps. Elle ne s’était pas rendue compte que son amour pour Soyal avait failli le détruire. La mort dans l’âme, elle ramasse ses quelques affaires, puis accompagnée de la jedi, elle se dirige vers le spatio port. Près de son cargo l’attendent 2 jedis. Un signe de tête, une poignée de main, le destin en est scellé. Lihan monte à bord de son cargo, en essayant de ne pas se retourner. Lorsque les moteurs de son vaisseau s’allume, ils couvrent les cris de désespoir de Lihan qui s’est réfugiée dans sa cabine et se livre au chagrin.
Elle part, loin, loin de lui …


Edit Gwal: Post modéré, bien que l'on comprenne qu'il s'agisse d'une fiction, il est préférable d'éviter les sujets pouvant choquer.